Dans un contexte marqué par de fortes tensions géopolitiques, les niveaux d’activité 2022 des banques se caractérisent par une croissance solide
Dans un contexte marqué par de fortes tensions géopolitiques et leurs conséquences économiques (bond des prix de l’énergie, volatilité des marchés et des devises, forte hausse de l’inflation, relèvement marqué des taux courts et longs…), les niveaux d’activité 2022 des banques se caractérisent par une croissance solide :
- En 2022, les groupes bancaires français et européens affichent des PNB en hausse, après une année 2021 record qui illustre la reprise économique post crise sanitaire.
- Ainsi, après de longues années de revenus contraints notamment par le contexte de taux, les grands groupes bancaires français voient leurs PNB cumulés progresser de presque + 6%.
Si la profitabilité d’exploitation des groupes bancaires français demeure solide, leur exposition au conflit russo-ukrainien et à certains clients emblématiques a provoqué une hausse sensible du coût du risque.
La période qui s’est ouverte depuis mi-2022 est un changement de paradigme pour les banques : après une période d’environ 10 ans caractérisée par des taux bas, voire négatifs, qui ont pesé sur les marges d’intérêt, les banques vont devoir réapprendre à vivre dans un environnement de taux positifs.
- Dans un contexte de forte remontée des taux et de volatilité des marchés induit par des évènements marquants au 1er trimestre 2023, les perspectives d’activité et de résultats de l’année pourraient constituer un creux de vague en 2023, avant une reprise attendue en 2024-2025 sur fond de stabilisation de l’inflation et des taux.
- Cela a remis sur le devant de la scène des natures de risque dont on pouvait s’imaginer à tort qu’elles avaient disparues : le risque de syndication et le risque de liquidité.
Ces perspectives 2023 peuvent, selon nous, avoir une incidence négative sur :
- Les rémunérations, avec des NAO faibles dans un contexte inflationniste ;
- L’emploi, avec des non-remplacements de départs plus nombreux et des tentations de délocalisations d’emplois (notamment vacants) sur des plateformes offshore ;
- Les conditions de travail, en lien avec les non-remplacements des départs et l’effet des réorganisations et restructurations,
- L’investissement dans l’attractivité et l’image employeur, la transformation des organisations et les sujets RSE. Comment faire en sorte que ces derniers soient un enjeu permanent non dépendant des conditions macro-économiques ?
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