Secteur Automobile, fortement engagé dans la construction d’une véritable filière industrielle française décarbonée

À ces mutations structurelles se sont ajoutées, en 2020, la crise Covid et, en 2021, la pénurie de composants, l’automobile étant l’un des premiers secteurs touchés. Cet environnement défavorable a intensifié les arbitrages entre les investissements, avec une focalisation de l’effet de chaque investissement sur sa contribution en marge et à la neutralité carbone à horizon 2050. Rappelons que les décisions prises aujourd’hui “figent” les dispositifs industriels de demain.

Mettant à l’arrêt le secteur automobile, la crise des semi-conducteurs joue les prolongations. Cette crise tire ses racines d’une problématique conjoncturelle, liée à une mauvaise anticipation, mais également structurelle, marquant que l’automobile devient un débouché de plus en plus significatif pour l’électronique. Les fabricants s’activent pour fournir à ce nouveau client les volumes demandés, mais ils font face à la complexité des demandes des constructeurs. L’échéance de la normalisation entre offre et demande est sans cesse repoussée. Structurellement, elle nécessite de nouvelles plateformes « architecture électronique centralisée » fonctionnant avec moins de composants au global et moins de diversité : pas avant 2024/2025.

La transition énergétique doit conduire à revoir de manière globale la mobilité en France. Pour qu’elle soit juste et socialement responsable, l’abandon du thermique doit se coupler avec un développement d’une offre voiture à un prix accessible, mais aussi par un maillage plus fin des réseaux de transport public, seule alternative structurelle à la voiture.

La date n’est pas une surprise. Elle a été validée par le parlement et les 27 ministres de l’UE au mois de juin 2022. En France, l’électrification du parc menacerait 52 000 emplois d’ici 2030. L’ampleur de l’impact sur les salariés nécessite un accompagnement solide de la transition par les entreprises qui passe notamment par :

• Un maintien des activités actuelles thermiques en France jusqu’à l’échéance pour ne pas aggraver l’impasse sociale.
• Diversifier les activités en identifiant dès maintenant de nouvelles activités pour chaque site concerné et les investissements nécessaires.
• Accompagner les salariés avec une politique de formation et de reconversion forte et ambitieuse vers de nouvelles compétences indispensables à la création de la filière automobile de demain.

Nos équipes mettent à profit la connaissance des grands donneurs d’ordre du secteur (constructeurs, équipementiers…) et dans le cadre d’accompagnement de l’ensemble du tissu industriel de taille inférieure. Elles sont à vos côtés pour comprendre vos enjeux et mettre en lumière les enjeux sociaux d’un secteur en forte mutation.

Nous publions une Lettre trimestrielle sur la situation du secteur, ses évolutions et les grandes problématiques actuelles, qu’il s’agisse, entre autres, de la pénurie de semi-conducteurs ou des obligations environnementales… Téléchargez les premiers numéros.