Comment agir efficacement contre la dégradation de la santé mentale des salariés ? | N°129 Traits d’Union | février 2022

Après deux années de pandémie, l’inquiétude monte quant à l’ampleur des répercussions psychologiques de l’épidémie du Covid.

Édito

Les rapports se succèdent pour alerter sur la forte dégradation de la santé mentale des salariés. Toutes les catégories socio-professionnelles sont touchées. Les représentants du personnel sont de surcroît atteints par ricochet, étant destinataires individuellement de l’expression de la souffrance des salariés qu’ils représentent dans un contexte rendu difficile du fait de la distance. Certes, ces difficultés découlent de la montée en puissance du télétravail dans un contexte de gestes barrières, mais pas seulement. L’importante réduction de leurs moyens et la disparition des CHSCT depuis la mise en place des CSE ne leur ont pas facilité la tâche ces deux dernières années.

Éclairage

18 % des Français présenteraient des signes de troubles dépressifs et 23 % un état anxieux : le constat posé par Santé publique France* dans sa dernière étude disponible est plus que préoccupant. Des niveaux qui représentent des hausses significatives, de respectivement, + 8 et + 9 points par rapport au niveau hors épidémie.

Il est sans doute temps de se poser les bonnes questions et de dresser un diagnostic complet des défis que les entreprises, les salariés et leurs représentants ont eu à gérer ces dernières années et d’aller au-delà de la seule question du télétravail.

L’actu juridique avec Atlantes Avocats

PSE : l’employeur est tenu de prévoir des mesures de nature à protéger la santé et la sécurité des salariés même en cas de cessation totale d’activité

L’administration ne peut pas homologuer le plan de sauvegarde de l’emploi d’une entreprise en cessation d’activité qui ne prévoit aucune mesure de nature à protéger la santé et la sécurité des salariés.

CAA Versailles, 29 novembre 2021, n° 21VE02585.

2022-02-11T10:00:26+01:00